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Avec l’essor des réseaux professionnels (LinkedIn) et des outils d’intelligence artificielle, les jobboards traditionnels doivent innover pour continuer à exister dans un marché qui ne cesse de croître.
Pour nous aider à décrypter l’avenir des jobboards, nous avons demandé à Annabelle Merlin, Account Manager EMEA chez Broadbean Veritone, de nous partager son expérience terrain.
« Aujourd’hui, les clients cherchent à diversifier leurs canaux, à optimiser chaque euro investi, et à être plus agiles dans leur stratégie de visibilité. Les plans média évoluent : on ne parle plus d’un contrat annuel figé, mais d’actions plus ciblées, plus ponctuelles, en fonction des besoins. »
Selon elle, la survie des jobboards dépendra de leur capacité à se spécialiser (niches sectorielles) ou à intégrer des services à valeur ajoutée (analytics, formation). Voici les 5 tendances qui définiront le marché des jobboards dans les années à venir.
(H2) L’omniprésence de 4 plateformes
LinkedIn est en passe de devenir le leader incontesté du marché grâce à son modèle “Pay for Performance” et ses intégrations avancées avec les ATS (Applicant Tracking Systems). Il combine la puissance d’un réseau social professionnel avec celle d’un jobboard mondial, redéfinissant ainsi les standards du secteur.
| « Les clients n’ont pas besoin de nous pour être sur LinkedIn, Indeed, HelloWork, Welcome to the Jungle… Ces mastodontes sont devenus incontournables dans les plans média. Mais à la fin, ça devient une question de budget. S’il faut négocier une baisse de budget de 10/15%, ça sera plus facile de le faire sur cette enveloppe. »
LinkedIn reste incontournable dans la phase de sourcing, pour tout recruteur, indépendant comme grande entreprise. En revanche, une (très) légère prise de conscience est en train de s’opérer face aux prix de plus en plus élevés du géant américain.
(H2) L’essor des jobboards de niche
Annabelle Merlin constate clairement une concentration du marché. Les jobboards généralistes disparaissent peu à peu, et les entreprises deviennent plus exigeantes dans leurs arbitrages.
| « On intègre de plus en plus de jobboards métiers : social, médico-social, retail, alternance… Ce sont des secteurs en tension pour lesquels les plateformes généralistes ne suffisent plus. Il y a aussi des jobboards régionaux — comme celui de la région Auvergne Rhône-Alpes — qui sont gratuits et qu’on peut activer à tout moment dans l’année. C’est une vraie valeur ajoutée dans un plan média. »
Les plateformes spécialisées se concentrent sur des secteurs ou compétences spécifiques, offrant une expérience plus ciblée pour les candidats et recruteurs. Ces jobboards permettent de réduire le volume de candidatures non pertinentes et d’attirer des talents hautement qualifiés dans des domaines précis comme la santé, la tech ou l’éducation.
L’objectif principal est de réduire les délais de recrutement en visant une meilleure adéquation entre offre et demande. Les plateformes spécialisées proposent des avantages concrets en termes de budget, de ciblage, et de flexibilité.
(H2) La transition vers un recrutement axé sur les données
Les entreprises utilisent désormais des outils analytiques pour optimiser leurs stratégies de recrutement. Cela inclut le suivi des indicateurs clés (KPI), l’identification des goulots d’étranglement dans le processus, et l’amélioration de l’expérience candidat grâce à une approche basée sur les données.
Adopter une approche data-driven est une stratégie efficace pour affiner son plan média et optimiser son budget, en ciblant les canaux qui offrent le plus d’efficacité.
Selon Annabelle Merlin, « Se lancer dans la programmatique, c’est la suite logique de toute l’acquisition de données média qu’on fait. »
(H2) L’intégration de l’intelligence artificielle (IA) / La programmatique
Les jobboards évoluent pour devenir des outils plus intelligents et personnalisés. L’IA transforme le sourcing et le matching, mais soulève des questions sur les biais algorithmiques, la protection des données et la transparence.
Les jobboards devront concilier automatisation et jugement humain pour éviter les discriminations et garantir la confiance des utilisateurs.
Les algorithmes analysent les profils des candidats pour recommander des offres adaptées. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’améliorer la satisfaction des candidats, optimisant ainsi le processus de recrutement.
Pour Annabelle Merlin, la programmatique est réellement l’avenir des jobboards.
| “La programmatique permet de faire des actions ciblées à certains moments : parler aux alternants, se positionner sur le handicap, rebondir sur un événement comme Vivatech… afin d’optimiser le budget et de diversifier les sources et la visibilité des offres.”
Mais faire de la programmatique, c’est un changement culturel. On ne maîtrise plus complètement l’emplacement ni la facturation au clic, et ça peut déstabiliser les recruteurs. Il y a encore un pas que certains ne sont pas prêts à parcourir.
(H2) L’importance croissante de l’expérience utilisateur
Dernier axe, les jobboards doivent s’adapter aux attentes des candidats et aux besoins des entreprises qui veulent valoriser leur marque employeur.
Les jobboards modernisent les interfaces avec des designs intuitifs, simplifient les processus, proposent une navigation mobile-friendly, et des outils comme les candidatures vidéo ou les chatbots pour se différencier.
| « Aujourd’hui, pour se démarquer des gros standards, il faut avoir un positionnement plus particulier. Il faut proposer du sourcing plus ciblé, des campagnes sponsorisées, un peu différentes de ce qu’on voit sur les 4-5 mastodontes. »
Nous laissons le mot de la fin à Annabelle :
“Le marché se durcit, les budgets se réduisent : les jobboards doivent prouver leur valeur et proposer autre chose qu’un simple espace de diffusion. Pour se démarquer des mastodontes, ils doivent sortir du lot, adopter une posture plus ciblée et plus agile. La programmatique, c’est le prolongement naturel de l’approche data. Mais elle suppose de lâcher un peu de contrôle, et ça, c’est encore un vrai frein pour certains clients.”