Jean-Yves FALIERE – Crosstalent

Posted on 24 janvier 2024 In Articles & Actualite

Quand il prend la parole, l’expertise de Jean-Yves Falière s’entend d’emblée. Ce communicant dans l’âme travaille depuis 10 ans pour des éditeurs de logiciels.

Ressources humaines, service, industrie ou même financement, il a exercé dans tous les secteurs.

Depuis bientôt deux ans, Jean-Yves dirige le commercial et le marketing de Crosstalent, une société cofondée en 2012 par Brice Mallié, entrepreneur français.

Fin 2022, le groupe allemand Saasgroup, spécialisé en Saas, rachète Crosstalent pour l’aider à se développer. Il faut dire que les entreprises françaises sont encore largement sous-équipées et qu’il y a de belles perspectives sur le marché français comme nous l’explique plus loin Jean-Yves.

Crosstalent entre gestion des talents et GTA

La spécificité de Crosstalent depuis toujours est de proposer sur le marché un logiciel de gestion des talents et de gestion du temps et des activités. Deux parties vues comme un tout indissociable. La société vend une suite de gestion des talents comprenant un ATS,  la gestion de la mobilité interne,  la gestion administrative,  les entretiens,  les compétences,  la formation,  la rémunération salariale,  les notes de frais et le module social. Avec ses 20 salariés en full remote, Crosstalent sert des grands comptes comme Arianespace, La Poste, la Banque Nickel ou des compagnies aériennes, etc.

C’est à Jean-Yves que revient le rôle d’homme orchestre pour mettre en avant et vendre la solution. Comme il le souligne, même si le métier du SIRH est international, Crosstalent travaille avec des entreprises françaises avec des problématiques françaises et avec une vision française. Cet entretien est l’occasion pour lui de nous délivrer sa vision du marché des ATS et de la maturité numérique des directions de ressources humaines.

Changer de logiciel pour les ressources humaines

La forte concurrence est là pour le prouver: le marché est en plein développement. Les directions de ressources humaines sont de plus en plus demandeuses d’outils pour industrialiser leur process. Pour autant cette demande ne doit pas cacher, chez certains, un manque de culture technologique. Et il ne s’agit pas uniquement d’une question générationnelle, les jeunes générations nées avec un écran dans les mains n’ont pas forcément la compréhension des outils et des systèmes. Malgré 25 ans de transformation numérique, Jean-Yves constate encore dans beaucoup de directions un défaut de vision technologique. Cette absence se traduit souvent par un manque de budget alloué aux ressources humaines sur les aspects numériques. Ceci dit, les choses sont en train de se tasser petit à petit. À l’instar des autres directions de l’entreprise, les ressources humaines intègrent cette culture de la technologie. Mais pour Jean-Yves la vraie question n’est pas là, selon lui, le principal défaut des ressources humaines est de penser la mise en place d’un ATS comme une charge et non comme un investissement.

L’ATS un investissement pour l’entreprise

Depuis plus de 15 ans les directions de ressources humaines se revendiquent comme des business partner.  Dans les faits, Jean-Yves constate que nombres d’entre elles manquent encore d’une véritable culture du retour sur investissement. Même quand les DRH possèdent cette culture, ils ont souvent du mal à quantifier le retour sur investissement. La mise en place d’un logiciel apporte un gain de temps évident mais difficile à quantifier d’un point de vue qualitatif. Sans doute parce qu’auditer les process est à la fois délicat et coûteux en même temps. Si l’industrie écrit et documente ses process depuis plus de soixante dix ans, pour les directions des ressources humaines c’est une pratique qui reste encore rare.

Cette mesure du ROI est pourtant indispensable pour les RH, aujourd’hui. Comment vendre un investissement dans un ATS à une direction générale ou à un comex sans être capable de démontrer point par point les gains de productivité ?  Une question qui ne trouve pas encore de réponse claire. Sans doute que le besoin des RH est la mise en place d’un schéma directeur qui structure leur stratégie informatique et les aide à optimiser leur fonctionnement.

L’ATS doit être compris comme un investissement et non une charge.

Travailler dans la complémentarité

C’est avec des partenaires et acteurs complémentaires comme Broadbean que le marché va gagner en maturité. En travaillant à une meilleure diffusion des pratiques du recrutement, en offrant des solutions de multipostage d’offres qui permettent d’identifier facilement le gain de temps.  Quand poster une offre sur 20 plateformes différentes offre à la fois un gain de temps considérable mais permet aussi de récupérer les candidatures directement dans son ATS grâce à une intégration technique robuste et personnalisée. Une complémentarité qui apporte des réponses pragmatiques et, de fait, parfaitement mesurables.  Les DRH vont pouvoir remonter vers leur comex avec des chiffres.

Un grand merci Jean-Yves !


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